samedi, juin 10, 2006

Oprah Winfrey attaque le marché de la webcam


La reine du talk-show Oprah Winfrey a levé le voile, plus tôt cette semaine, sur un phénomène prenant de l'ampleur dans l'univers virtuel, assenant du même coup une gifle aux fabricants de webcams.


Winfrey a consacré toute son émission à son invité, Justin Berry, un jeune homme qui est devenu, d'abord bien malgré lui, une pornstar virtuelle grâce à sa propre webcam.

«En connectant sa webcam, peut-on lire dans le verbatim de l'émission, Justin ne savait pas qu'il allait devenir la proie d'un monde d'hommes en quête de chair fraîche -- une communauté virtuelle de pédophiles discutant de stratégies à adopter pour séduire leurs victimes.»

C'est ainsi qu'au fil du temps, Berry s'est fait livrer moult cadeaux et s'est fait payé cash pour se trémousser devant sa webcam. D'abord innocemment, puis de façon sexuellement explicite. Il a malheureusement fini par se faire agresser sexuellement par l'un de ses clients, après l'avoir rencontré en personne.

Pour maximiser l'impact de son histoire, le jeune Berry a écarté une offre alléchante d'une importante maison d'édition, après qu'elle eut précisé qu'elle devait détenir l'exclusivité de son exposé. Berry a préféré raconter son vécu à Mme Winfrey, qui ne donne pas un sou à ses invités, en espérant que cette décision aidera de nombreux enfants partout dans le monde.

L'histoire de Justin Berry a été rapporté pour la première fois par Kurt Eichenwald, un journaliste du New York Times. Il a aidé Berry à se sortir de cette industrie, et l'adolescent a fourni au journaliste l'information nécessaire -- conversations virtuelles archivées, reçus de transactions -- pour faire sortir au grand jour l'existence d'un tel réseau et permettre au FBI de prendre le relais.

La conclusion de Eichenwald: «Aucune raison n'est valable pour qu'un enfant ait une webcam en sa possession. Toutes les webcams se trouvant dans les chambres à coucher d'enfants de ce pays devraient être jetées à la poubelle dès aujourd'hui.»

Pour en savoir plus sur cette histoire, vous pouvez lire le verbatim de l'émission.

Source: Branchez-vous

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